Le Monde du 22/12/2011
Le concepteur français de logiciels Dassault Systèmes a décidé de se retirer du projet de services de stockage informatique dématérialisé Andromède. Ce grand projet de cloud computing à la française est porté par un consortium mis en place le 1er août qui se compose de l'Etat, Orange, Thales et Dassault Systèmes. Ce dernier se retire du projet suite à des tensions avec Orange, selon La Tribune.
Les ex-partenaires se disputaient notamment à propos de la durée d'une clause de non-concurrence entre Andromède et ses promoteurs. Dassault Systèmes la souhaitait la plus longue possible. Autres pierres d'achoppement : l'identité du futur dirigeant et les tarifs appliqués par Orange dans le cadre du consortium, selon le journal.
A LA RECHERCHE DE NOUVEAUX PARTENAIRES
Contactée par l'AFP, la direction de Dassault Systèmes s'est refusée à confirmer ou à commenter l'information dévoilée jeudi matin par La Tribune. Mais les groupes Orange et Thales ont confirmé le retrait du concepteur de logiciels du consortium.
"Nous regrettons la décision de Dassault Systèmes, mais nous réaffirmons notre volonté de poursuivre le projet et nous cherchons un ou plusieurs nouveaux partenaires", a-t-on indiqué à la direction d'Orange.
Thales a pour sa part dit "regretter la décision de Dassault Systèmes de se retirer du projet Andromède à quelques semaines de son démarrage opérationnel".
LA FRANCE À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ DU CLOUD COMPUTING
"Nous avons toujours la volonté de créer un grand acteur français et européen de l'infrastructure du cloud computing et nous étudions avec nos partenaires la possibilité de compléter le tour de table et poursuivons notre stratégie de conquête du marché du cloud computing", a ajouté Thales.
Initié en 2009 dans le cadre du Grand emprunt, ce projet de partenariat public-privé doit fournir des systèmes sécurisés pour l'hébergement des données numériques, via la création notamment de grands "data centers", ces hébergeurs de données dématérialisées.
Selon un document confidentiel dont l'AFP avait obtenu copie, l'Etat devait injecter 135 millions d'euros dans ce projet via la Caisse des dépôts, tandis qu'Orange et Dassault Systèmes devaient mettre chacun 60 millions d'euros et Thales 30 millions.
L'objectif était de créer "de grandes centrales numériques européennes" pour y stocker les données stratégiques des PME, grands groupes et administrations, et donc de "garantir que les données allaient rester sur le territoire français".
Microsoft veut rassurer les futurs clients de ses offres de collaboration et de communication en ligne sur leur compatibilité avec les différents cadres réglementaires, européens ou américains. L'éditeur a pris certaines mesures dans ce sens. Quand un prestataire vend une solution Office 365 en Europe, Microsoft devra signer des « clauses types » développées par l'Union européenne, qui établissent des garanties et des procédures pour protéger les données lorsqu'elles sont transférées hors de l'UE. Dans les pays européens qui ont des exigences supplémentaires, la firme de Redmond va inclure ce qu'elle appelle « un accord sur le traitement des données » qui va au-delà des règles inscrites au sein des directives sur la protection des données.
Aux États-Unis, pour les contrats avec les sociétés relatives à la santé qui doivent se conformer au Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA), Microsoft va inclure un Business Associate Agreement (BAA) émis par le ministère de la santé américaine pour garantir la protection des données des patients. Stephen McGibbons, CTO de Microsoft pour la région EMEA a déclaré « nous voulons aider les clients à avoir confiance et se sentir en sécurité dans le cloud, en respectant les obligations du HIPAA ou des directives européennes sur la protection des données ». Si les entreprises sont séduites par les applications en mode hébergé, celles gravitant autour de la santé ou de la finance et qui sont fortement réglementées, hésitent à adopter ces logiciels qui ne se conforment pas aux cadres réglementaires.
L'éditeur a également relancé Office 365 Trust Center, un site web donnant des informations sur la confidentialité des produits et les différentes politiques de sécurité. Il a été rénové pour être plus facile d'accès.