LeMondeInformatique.fr du 18/09/2012
D'ici la fin de l'année, la tarification d'une offre de cloud IaaS sera présentée par Bouygues Telecom Enterprises et Microsoft pour permettre à des PME d'accéder à des machines virtuelles et à des services de stockage en ligne. Les clients pourront choisir de faire héberger leurs données en France, dans les datacenters de Bouygues, ou en Europe dans ceux de Microsoft.
Un autre cloud public va s'ajouter à ceux qui existent ou se préparent. Cette fois, c'est Bouygues Telecom Entreprises qui entre en piste, aux côtés de Microsoft. L'opérateur français a choisi les briques technologiques de l'éditeur de Windows Server 2012 pour bâtir une offre d'infrastructure « as a service » qui sera commercialisée d'ici la fin de l'année, dans ses propres datacenters ou dans ceux de Microsoft. Les partenaires visent une clientèle de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire). Ils veulent leur proposer des services flexibles accessibles de façon simple, en leur offrant le choix du datacenter. Les clients pourront opter pour un hébergement de leurs données en France ou en Europe. La première option sera facturée un peu plus cher. Le détail de la tarification sera communiqué ultérieurement. Il y aura avant la fin de l'année des offres en self-service pour souscrire des accès à des machines virtuelles. Des offres de sauvegarde en ligne seront également disponibles d'ici fin 2012. L'un des objectifs est de proposer ces offres rapidement. Des solutions SaaS pourraient suivre.
« La décision d'aller sur ce marché a été prise il y a environ un an », a indiqué ce matin Richard Viel, directeur général délégué de Bouygues Telecom Entreprises, accueilli par Alain Crozier, nouveau président de Microsoft France, dans les locaux de la filiale française à Issy-les-Moulineaux. « La démarche cloud est naturellement intégrée chez un opérateur de télécommunications. Nous avons fait pendant des années le cloud de la voix, nous passons à celui des données, les technologies sont identiques », a-t-il poursuivi. Pourquoi le faire maintenant ? Parce qu'avec l'amélioration des technologies, les solutions sont devenues faciles à mettre en oeuvre pour les consommateurs, explique-t-il. « Les offres proposées seront parfaitement dimensionnés pour la cible visée, nos petits clients ont besoin de choses simples », a-t-il ajouté par comparaison avec les projets de « macros clouds » qui se préparent.
Les PME sont sensibles à la lisibilité du prix
Gros client de Microsoft, Bouygues est aussi l'un de ses fournisseurs, ont rappelé ce matin Richard Viel et Alain Crozier en soulignant que leurs sociétés étaient toutes deux « très proches des PME ». A leur suite, pour attester de la maturité de Bouygues sur le marché de l'IT, Cyrille Guétin, directeur de la Ligne marché cloud, a rappelé que l'opérateur disposait de trois datacenters, qu'il gérait des pétaoctets de données et assurait la sécurité des données de ses 11 millions de clients, avec de très fortes contraintes de disponibilité. « Nous avons retenu il y a plus d'un an l'offre Datacenter Services de Microsoft et fait le choix de Windows Azure pour proposer une offre mixte permettant à la PME de faire héberger ses données en France ou en Europe ». Les entreprises ont besoin d'un acteur de confiance car il y a encore de la réticence à faire externaliser ses données, considère-t-il. Il ajoute que les PME sont également sensibles à la lisibilité du prix. « Entre le prix facial et la facture en fin de mois, il y a souvent des écarts. » Pour aller dans le cloud, les entreprises veulent savoir ce qu'elles doivent budgéter. Un accompagnement des clients est également prévu.
« Nous travaillons à la connexion entre nos datacenters et ceux de Bouygues », a précisé de son côté Jérôme Trédan, directeur de la division serveurs chez Microsoft France, en rappelant que les clients disposent dans l'infrastructure cloud de Microsoft du choix entre Windows et Linux (Red Hat, Open Suse, Suse, CentOS).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire